Femmes (et hommes) victimes de violences

Femmes (et hommes) victimes de violences

14 janvier 2021 Non Par Annick Puvilland

Les intervenantes sociales en commissariat et gendarmerie apportent une aide précieuse.

Sur 200 victimes accompagnées en 2019 par Séverine Vermorel, près de 90 % étaient des femmes. Intervenante sociale en commissariat et gendarmerie – une des trois ISCG présentes dans l’Ain, bientôt cinq –, Séverine propose aux victimes de violences ou conflits intrafamiliaux écoute, information, orientation, accompagnement. Rares sont celles qui refusent.

« 80 % des situations de violences ou conflits
ont lieu dans le cadre du couple. »

Dans bien des cas, elles affectent aussi les enfants, témoins directs voire victimes. Les désaccords liés à la garde d’enfants sont constants.

Pas de profil-type de victimes

Victimes – et auteurs – de violences ou conflits conjugaux ou familiaux sont de toutes conditions sociales. Pas de profil-type et pas d’accompagnement-type :

Portrait de Severine Vermorel, intervenante sociale en gendarmerie

« Parfois, un appel ou un rendez-vous physique suffit. En moyenne, c’est d’un à trois rendez-vous. Mais c’est très variable, jusqu’à plusieurs mois. La première chose, c’est écouter la victime, pour évaluer avec elle la situation, l’informer sur les dispositifs, les procédures, l’orienter selon ses besoins : vers une assistante sociale de secteur, un dépôt de plainte, une demande de logement, un hébergement d’urgence (je peux comprendre que des femmes retournent au domicile car obtenir un logement n’est pas simple !), la médiation, un soutien psychologique… »

Photo : Séverine Vermorel intervient auprès des victimes de violences ou conflits intrafamiliaux sur les secteurs du Pays de Gex, d’Oyonnax-Nantua et du bassin bellegardien.

Un travail en partenariat

La mission de Séverine s’effectue en lien étroit avec les partenaires : gendarmerie, police, services sociaux, médicaux, juridiques… « Les ISCG sont vraiment intégrées dans le dispositif de lutte contre les violences conjugales. Dans l’Ain, les gendarmes sont très impliqués, nos postes sont reconnus. »

Pour preuve, Séverine co-anime la formation des personnels de gendarmerie sur la prise en charge des violences intrafamiliales (VIF) déployée suite au Grenelle.